Le dernier roman de l’auteur « Une boîte de nuit à Calcutta » fut, ce mardi 26 novembre, l’alibi d’une rencontre entre Makenzy Orcel et son public de jeunes lecteurs. Ce voyageur impénitent a-t-il su séduire son jeune public ?
Silhouette haute, teint sombre, regard investigateur, Mak s’installe confortablement face à ses auditeurs pour faire connaissance. Né en 1983 à Port au Prince en Haïti, il a déjà livré plusieurs écrits (romans, recueil de poésies, chroniques…).
Son dernier roman, « écrit à quatre mains » avec son ami Nicolas Idier, révèle l’attachement réciproque voué à leur mère, le goût du voyage, le sens de la famille, la soumission à l’écriture, la rébellion contre l’injustice sociale et économique, l’attrait pour la transgression des règles y compris grammaticales !
La passion littéraire l’habite corps et âme, il avoue avec conviction « J’aime la littérature ; j’aime parler littérature ! » .
Ainsi fut fait ! Tel un prédicateur dans le « désert des mots et des phrases », il cite avec entrain le nom de quelques grands auteurs qui ont conduit son cheminement littéraire et conseille aux lycéens de « prendre les livres en otages ».
Plus tard dans l’après-midi, les élèves de seconde 2, après un travail de réécriture du texte précis, alerte et sans concession de Makenzy, proposent à l’auteur une première saynète (Rencontre dans la boîte de nuit à Calcutta) sous forme de théâtre d’ombres, suivie d’une seconde saynète évoquant le travail d’écriture dans le roman sous forme de dialogue téléphonique entre Makenzy et son ami Nicolas. Enfin, suite à l’atelier de lecture à voix haute, Antoine s’est essayé à lire devant son public un passage de la nouvelle écrite par Nicolas Idier.
Pour clore la rencontre, Makenzy confesse que ce roman constitue un cadre où il exprime sa pensée de « créateur de textes » et finit même par avouer « j’ai des choses à dire… et puis, je ne sais rien faire d’autre ! ». Porte-étendard avec d’autres auteurs haïtiens de cette littérature antillaise, Makenzy affirme « s’effacer derrière le texte » mais revendique l’écriture comme une « forme de résistance pour défendre les droits et les valeurs « de son pays bien-aimé.
Cet étonnant voyageur a pris congé de ses hôtes auxonnois en concluant cette rencontre du bout du monde par une exhortation à « lire, pour naître, grandir, vivre, se dépasser », incitation forte qui , nous l’espérons fera son chemin dans l’imaginaire de nos lycéens !
MC Vuillemin – Professeur-documentaliste & R. Dupuis-Marie – Professeur de Lettres
Pour en savoir plus : http://www.lespetitesfugues.fr/